Du fait de son métabolisme particulièrement lent et de sa tendance à la léthargie, le paresseux fait honneur à son appellation. Mais le petit mammifère arboricole est-il vraiment un animal fainéant ?
Un mode de vie atypique
Le paresseux est un mammifère arboricole d’Amérique du Sud et centrale appartenant au sous-ordre des Folivora. Cet animal de taille moyenne justifie d’un mode de vie assez original : celui-ci passe le plus clair de son temps suspendu dans les arbres, se déplaçant très lentement au gré de son environnement.
Tout aussi lent, le métabolisme du paresseux l’amène à dormir plus de 13 heures par jour. Cette lenteur serait une adaptation naturelle à son régime alimentaire principalement composé de feuilles, végétaux difficiles à digérer.
Les paresseux s’activent dès la tombée de la nuit
Les paresseux sont des animaux plus ou moins solitaires, hormis pendant la saison de reproduction. Ceux-ci sont principalement actifs la nuit, leur mouvement lent les aidant à échapper aux prédateurs (faucons et grands oiseaux de proie).
Caractéristiques physiques
Le paresseux a une fourrure dense et longue, souvent teintée de vert en raison de la présence d’algues sur son pelage. Son visage a une expression généralement calme, contrastant avec des griffes longues et recourbées, s’adaptant particulièrement bien à la vie arboricole.
Les différentes espèces de paresseux
Il existe quatre espèces de paresseux principales, toutes appartenant à la famille des Megalonychidae et des Bradypodidae. Les deux genres principaux sont les paresseux à deux doigts (Choloepus) et à trois doigts (Bradypus) :
Le paresseux à deux doigts
- Paresseux à deux doigts du Sud (Choloepus didactylus) : seul représentant du genre Choloepus. On le trouve en Amérique centrale et en Amérique du Sud. Sa fourrure est plus longue que les paresseux à trois doigts et sa corpulence est généralement plus imposante.
- Paresseux à deux doigts de Linnaeus (Choloepus hoffmanni) : on le trouve du Honduras au nord de la Colombie et du Venezuela. Il est légèrement plus petit que son acolyte le paresseux du Sud.
Le paresseux à trois doigts :
- Paresseux à trois doigts du Nord (Bradypus variegatus) : la plus grande espèce de paresseux à trois doigts ; régions tropicales d’Amérique centrale et d’Amérique du Sud. L’animal a une fourrure colorée et une tête arrondie.
- Paresseux à trois doigts du Sud (Bradypus tridactylus) : dans les forêts tropicales d’Amérique du Sud, notamment au Brésil, en Bolivie, au Pérou et au Paraguay. Il a une coloration plus claire et une fourrure plus courte que le paresseux du Nord.
Chacune de ces espèces a ses propres caractéristiques en termes de taille, de fourrure, de coloration et de répartition géographique. Bien que les paresseux à deux et à trois doigts partagent certains traits communs, ils diffèrent dans leur anatomie, leur comportement et leur écologie.
Le paresseux est-il vraiment un animal paresseux ?
Certes, le paresseux justifie d’un métabolisme lent et d’un déplacement qui l’est tout autant, mais ne mérite pas une telle réputation de fainéant. La nuit, le mammifère arboricole a en effet le don de l’agilité pour se déplacer dans les arbres, et celui-ci est capable de nager assez rapidement en cas de besoin. Cette léthargie se justifie en réalité par une recherche d’économie d’énergie.
Le comportement léthargique des paresseux semble alors davantage lié à leur adaptation à un régime alimentaire spécifique plutôt qu’à une véritable paresse ou fainéantise !