Connaissez-vous le lapin angora, cette race de lapin domestique tristement destinée à l’industrie textile ? Découvrez tout sur ce petit animal à la douce fourrure, à protéger de toute urgence !
Le lapin angora n’a pas hérité de la meilleure famille de léporidés. À moins qu’il ne soit domestique, le petit animal au pelage soyeux fait les frais de l’industrie textile. Et s’il n’est pas tué pour sa fourrure, il subit en revanche de nombreuses souffrances et actes de maltraitance. La mode justifie-t-elle une telle cruauté ? Protégeons le lapin angora en refusant d’en acheter !
Le lapin angora, un animal créé de toutes pièces pour les caprices de l’industrie textile
Le lapin angora compte parmi les races de lapins domestiques à poils longs issues du lapin commun (pryctolagus cuniculus). Ces lapins se qualifient en effet par leur long pelage très doux, particularité découlant d’une mutation génétique affectant le fonctionnement normal du poil*. La fourrure de l’angora se transformant alors en un véritable marché, considérée comme un produit de luxe…
*Business oblige, les poils du lapin angora repoussent plus rapidement que ceux des autres lapins.
Des poils tout doux qui font la renommée du lapin angora, mais peuvent aussi le mettre en danger
Quand il est adopté en tant qu’animal de compagnie, le lapin angora doit bénéficier de soins de chaque instant. Son poil, long, fin et doux n’étant pas naturel mais créé de toutes pièces par l’homme, n’est pas à l’abri de mettre le lapin en danger, pouvant aller jusqu’à le faire souffrir de problèmes de santé s’il n’est pas brossé quotidiennement.
En effet, le pelage du lapin angora peut représenter près d’un kilo de poils par an ! D’où l’importance de le brosser chaque jour minutieusement avec un outil adapté (et tout en douceur, bien sûr).
L’angora, un lapin à ne pas confondre avec la chèvre du même nom
Le terme « angora » peut souvent porter à confusion, du fait de la laine de la chèvre du même nom. En effet, le ruminant aux poils blancs et soyeux est lui aussi utilisé pour la fabrication de vêtements. Mais contrairement au lapin angora, son pelage est appelé mohair. Les lapins sont quant à eux les seuls à fournir un textile appelé angora.
Un type de poil propre à plusieurs espèces
De façon générale, l’angora désigne un pelage long et soyeux, que l’on peut retrouver chez plusieurs espèces animales suite à une mutation génétique naturelle rare ou créée par l’homme. Cette mutation s’envisage alors comme une véritable affection cutanée, le poil angora poussant plus rapidement et abondamment.
Ainsi, s’il existe quelques rares lapins albinos angora à l’état sauvage, nombreux sont ceux créés par l’homme pour l’élevage.
Mais les lapins ne sont pas les seuls à présenter ce type de poil particulier convoité par l’industrie du prêt-à-porter. La chèvre, le chat (turc*), le furet, la souris, le chinchilla ou le hamster (doré) peuvent eux aussi bénéficier de l’appellation angora.
*Le terme angora ferait référence à la ville d’Ankara, en Turquie.
Les différentes variétés de lapins angora
Les espèces de lapins angora sont relativement nombreuses, toutes étant tristement exploitées pour leur douce fourrure :
- L’angora français (race de lapins albinos française peu répandue, dont les poils blancs, longs et soyeux, sont considérés comme des « fibres » de luxe…).
- L’angora anglais (race de lapins aux poils très fournis et aux oreilles formant des plumeaux).
- L’angora satin, ou satiné (race née en 1930, aujourd’hui principalement exploitée pour son pelage).
- Le lapin nain angora, aussi appelé lapin laineux (lapins domestiques les plus courants en animalerie, au pelage blanc, jaune, brun ou vairon).
- L’angora allemand (toupet sur le front sans recouvrir les yeux pour autant, barbe et plumets au bout des oreilles).
- L’angora géant (race de lapins albinos de grande taille dont le poids peut aller jusqu’à 5 kilos).
La souffrance infligée aux lapins angora pour leurs poils convoités par l’industrie du prêt-à-porter
Dans certains pays comme l’Allemagne, le poil du lapin angora se « récolte » tous les 3 à 4 mois par tonte. Dans d’autres pays d’Europe, en France, notamment, c’est l’épilation au peigne qui prime, une technique inutilement douloureuse. En Asie, certains pays arrachent entièrement la toison du pauvre animal, une pratique cruelle et traumatisante pour le lapin écorché vif. L’association PETA (Pour une Éthique dans le Traitement des Animaux) s’insurge :
L’enquête* montre la réalité encore jamais vue de la vie et la mort de millions de lapins angora en Chine, source de 90% de la fourrure angora mondiale.
Sans sa fourrure, le lapin devient faible et fragile, sujet à de nombreux virus et autres maladies, son poil mettant environ deux mois à repousser…
*Reportage vidéo datant de 2013 mené par l’organisme et portant sur les atrocités subies par les lapins angoras en Chine.
Il ne tient qu’à nous de cesser le massacre en refusant d’acheter des vêtements et accessoires à base de fourrure de lapins angora…
[expand title= »Références »]
THEBAULT, Rene Gerar et DE ROCHAMBEAU, Hubert. Le lapin angora: production et amélioration génétique. INRA Productions Animales, 1989, vol. 2, no 2, p. 145-154. [/expand]