Tristement capturé pour sa beauté et ses particularités, le betta siamois, aussi appelé poisson combattant ou encore combattant du Siam, n’est pas fait pour se retrouver dans un aquarium ! Préférons admirer sa beauté dans les documentaires animaliers plutôt que le voir évoluer derrière une surface vitrée… Voici quelques faits sur ce poisson d’exception.
Le poisson combattant, ou siamois combattant (en Thaïlande « poisson mordant ») est un poisson de la famille des osphronemidae, de son nom scientifique betta splendens. Ce bel animal aquatique aux couleurs chatoyantes et aux particularités combattives exceptionnelles se retrouve souvent tristement capturé dans les aquariums des passionnés, voire, dans le pire des scénarios, dans un bocal étriqué pour les « besoins » des combats animaliers…
Les origines du poisson combattant
Originaire des eaux douces d’Asie du Sud-Est, le betta splendens s’élève couramment en aquarium à travers le monde. Son appellation de poisson combattant lui vient de son caractère particulièrement combatif.
Malgré sa nature batailleuse, le poisson ne mesure pas plus de cinq centimètres de long. Ses nageoires sont courtes et sa couleur originelle est brune, ses écailles comportant quelques traces de rouge ou de vert par-ci par-là. C’est l’Homme qui a opéré de nombreux croisements sur l’espèce pour obtenir un poisson aux nageoires interminables et aux couleurs plus incroyables les unes que les autres.
Des poissons carnivores d’origine thaïlandaise
Les poissons siamois prennent leurs origines en Thaïlande, même si leur aire de répartition s’étend aujourd’hui sur plusieurs pays (Cambodge, Laos, Vietnam, Malaisie). Leur habitat naturel consiste en des plans d’eau douce peu profonds (marais, rizières, plaines inondables, etc.), ponctués d’une dense végétation (nénuphars, feuilles mortes et autres feuillages superficiels). Cette abondance végétale leur offrirait ainsi un abri contre les prédateurs et une protection de choix pour les femelles et leurs alevins.
Le betta splendens, un poisson particulièrement robuste à l’état sauvage
C’est à la pratique de la riziculture que l’on devrait la découverte puis la domestication du betta splendens, le petit poisson se plaisant particulièrement dans les eaux tropicales peu profondes. Les poissons combattants sont en effet capables de survivre dans les milieux aquatiques les plus difficiles, voire même toxiques, du fait de leur robustesse et de leur grande capacité d’adaptation.
C’est notamment grâce à sa capacité respiratoire singulière que le betta peut survivre dans les zones aquatiques pauvres en eau et en oxygène. L’animal possède en effet un « labyrinthe » lui permettant de respirer l’air à la surface de l’eau, capacité inhérente à toutes les espèces de poissons de la famille des labyrinthidés.
D’où vient le surnom de poisson combattant ?
En Asie, et notamment au Cambodge, en Thaïlande, au Laos ou encore en Malaisie, le betta splendens est couramment utilisé pour les combats d’animaux, d’où son appellation de poisson combattant. Son caractère belliqueux est en effet un critère de choix pour cette pratique cruelle : mieux vaut éviter de placer deux mâles combattants dans le même aquarium…
Cela dit, à l’état sauvage, l’animal ne combat pas son adversaire jusqu’à la mort. C’est la sélection faite par l’homme pour la domestication et les combats qui lui a conférée sa réputation de poisson guerrier.
Les différentes espèces de poissons combattants
À l’état domestique, on retrouve de nombreuses variétés de poissons combattants. Les plus connues sont les suivantes :
- Plakat (courtes nageoires)
- Queue de voile (longue nageoire caudale inégale)
- Halfmoon (nageoire en forme de croissant de lune)
- Queue de peigne (nageoires frangées)
- Rosetail / Feather tail (nageoire en forme de rose ou de plume)
- Halfsun (fines dentelures)
- Crowntail (nageoires terminées par des pics)
- Oreille d’éléphant (nageoires surdimensionnées)
- Doubletail (nageoire divisée en deux).
Quels sont les prédateurs du poisson combattant ?
À l’état sauvage, le plus grand prédateur du combattant du Siam reste encore l’homme… L’animal est capturé dans les eaux tropicales asiatiques pour la domestication, les combats et le marché de l’aquariophilie. Les populations sauvages subsistantes sont quant à elles menacées d’extinction par la destruction de leur habitat naturel.
Que mange le poisson combattant ?
En captivité, le régime alimentaire du poisson combattant se doit d’être équilibré pour répondre à ses besoins nutritionnels. Parmi sa nourriture de prédilection :
- Vers de vase ou vers rouges : excellente source de protéines.
- Artémias (crevettes d’eau salée) : riches en nutriments, capables de stimuler l’appétit du poisson combattant.
- Daphnies (ou puces d’eau) : crustacés d’eau douce fournissant une source de nourriture variée aux qualités nutritives parfaitement adaptées.
- Nourriture lyophilisée : les larves de moustiques ou les vers de tubifex permettent de diversifier le régime alimentaire du poisson combattant en captivité.
À l’état sauvage, le Betta splendens est un poisson carnivore se nourrissant principalement d’insectes, de larves, de crustacés (des petites crevettes, notamment) et autres invertébrés aquatiques. Son régime alimentaire naturel se base sur des proies vivantes et des insectes flottant à la surface de l’eau.