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Le cochon d’Inde, un rongeur domestique issu du cobaye sauvage d’Amérique latine

Soyez incollable sur le cochon d’Inde, ce rongeur de compagnie descendant du cobaye d’Amérique latine

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©Amjith S/Unsplash

Saviez-vous que le cochon d’Inde n’existe pas à l’état sauvage, mais qu’il descend du cobaye, ce petit rongeur ayant souvent fait les frais des laboratoires (d’où son nom évocateur) ? Soyez incollable sur le cochon d’Inde, ce petit NAC (Nouvel Animal de Compagnie) calme et amical !

Le cochon d’Inde (aussi appelé cobaye domestique) est un animal de compagnie très apprécié des enfants et de leurs parents, du fait de son caractère calme et facile à vivre. Le petit rongeur n’existe pas à l’état sauvage, mais descend du cobaye, ce pauvre petit animal de laboratoire. Soyez incollable sur le cochon d’Inde pour le comprendre et le respecter à sa juste valeur !

Le cochon d’Inde, un rongeur domestique descendant du cobaye

Le cochon d’Inde, cavia porcellus dans le jargon biologique, est un rongeur domestique de taille moyenne appartenant à la famille des rongeurs de type caviidae (cobayes, maras ou lièvres de Patagonie & capybaras).

Cette espèce d’animal de compagnie est originaire d’Amérique du Sud, comme son ancêtre le cobaye, majoritairement élevé pour sa chair dans les Andes (Équateur, Pérou et Bolivie), pour les besoins d’expériences en laboratoire, ou encore en tant qu’animal de compagnie en Occident et dans d’autres pays du monde.

Contrairement à ce que son nom indique, le cochon d’Inde n’est ni un cochon, ni originaire du continent indien ! Le sobriquet ferait référence au cri du porc, et à l’autre nom de l’Amérique latine, à savoir Les Indes. D’ailleurs, en anglais, le cochon d’Inde s’appelle cochon de Guinée (guinea pig)…

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©Yuhan Du/Unsplash

Morphologie

Les cochons d’Inde sont des rongeurs domestiques plutôt grands pour leur espèce, mesurant entre 10 et 50 centimètres pour un poids compris entre 0,5 gramme et 1,7 kilo. Les animaux ne vivent pas très longtemps, environ 5 à 8 ans au maximum.

Le corps du cochon d’Inde adulte est assez massif : ses pattes sont courtes, ses griffes, acérées, et sa tête au museau arrondi et aux narines écartées se situe dans le prolongement de son corps, sans cou visible. Le cochon d’Inde n’a pas de queue apparente, mais possède deux moustaches, aussi appelées vibrisses, servant à l’animal de se repérer dans le noir*.

Les oreilles du cochon d’Inde sont courtes, larges et fines, parfois même transparentes chez les animaux les plus clairs, paraissant être presque dénuées de poils.

À l’instar des autres rongeurs, le cochon d’Inde possède de grandes incisives qui poussent en continu et s’usent naturellement par frottement.

*L’acuité visuelle du rongeur n’est pas son point fort, l’animal ne voyant qu’en noir et blanc et ne distinguant que les variations de luminosité.

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©Amjith S/Unsplash

Robe

Le pelage du cochon d’Inde est court, dru et naturellement brun, même si les éleveurs de cobayes domestiques ont permis une grande variété de poils (longs, courts, lisses ou mi-longs) et de couleurs différentes. Ainsi, on retrouve de nombreuses robes de cochons d’Inde :

  • Blanc
  • Écaille de tortue (2 couleurs formant un damier, réparties de chaque côté d’une ligne centrale)
  • Magpie (proche de l’écaille de tortue)
  • Rouan (poils blancs mêlés à une autre couleur de pelage)
  • Fauve ou roux
  • Lilas (nuances de gris)
  • Ardoise
  • Doré
  • Brun
  • Orangé.

Un odorat très développé

Si la vue n’est pas son point fort, le cochon d’Inde bénéficie en revanche d’un odorat très précis. Il s’agirait même de son sens le plus développé. L’un de ses organes olfactifs, appelé organe de Jacobson, permet à l’animal de reconnaître ses congénères via leur urine, mais aussi de repérer sa nourriture et son terrain de jeu. Le langage corporel et vocal du cochon d’Inde est également très développé chez l’animal.

De nombreuses variétés de cochons d’Inde

Après leur exportation depuis l’Amérique du Sud, les cochons d’Inde ont subi de nombreux croisements pour donner naissance à plusieurs races différentes :

1/ Les cochons d’Inde à poils lisses

  • Unicolore à poil lisse (cochon d’Inde traditionnel)
  • Cobaye couronné, anglais ou américain (avec une rosette sur la tête)
  • Satin (cochon d’Inde aux poils fins, lisses et brillants comme du satin – ce type de cobaye domestique est en général très fragile).

2/ Les cochons d’Inde à poils longs

  • Shelty (poils orientés vers l’arrière)
  • Cobaye péruvien (poil long et lisse orienté vers l’avant avec 2 rosettes sur l’arrière-train)
  • Alpaga (cobaye péruvien au poil frisé)
  • Texel (poils longs et ondulés)
  • Coronet (ni plus ni moins qu’un Shelty couronné)
  • Mérino (un cobaye texel couronné), au nom se référant au mouton de race mérinos
  • Mohair (cochon d’Inde de type alpaga avec plusieurs rosettes).

3/ Les cochons d’Inde à poils durs

  • Rex (poils durs et courts, qui se dressent)
  • US Teddy (cochon d’Inde originaire des États-Unis, aux poils courts et durs)
  • Teddy de Suisse (ou CH Teddy)
  • Abyssinien (poils courts et durs, avec 8 rosettes)
  • Lunkarya (cochon d’Inde originaire de Suède, aux poils longs, rêches et frisés à l’image de la laine d’un mouton)
  • Albinos (cochon d’Inde aux poils blancs, lisses et aux yeux rouges)
  • Sheba Mini Yak (cochon d’Inde australien, aux poils mi-longs et aux favoris)
  • Ridgeback
  • Somali (cochon d’Inde ayant subi un croisement entre un cobaye Rex et Abyssinien).

4/ Les cochons d’Inde sans poils, de tristes cobayes de laboratoires

  • Skinny (quelques poils sur les pattes et le museau)
  • Baldwin (cobaye d’élevage nu dès l’âge de 2 mois. L’animal a tristement subi une modification génétique pour un usage en laboratoire).

5/ Le cochon d’Inde géant

La race de cochon d’Inde appelée Cuy fait partie de ces cobayes géants originellement sélectionnés pour leur chair. Celui-ci est en effet plus grand que le cochon d’Inde domestique pouvant peser près de 5 kilos. Plus peureux et stressé que ses acolytes, le Cuy est aussi plus difficile à apprivoiser.

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©Pixabay/Pexels

Quel est le caractère du cochon d’Inde ?

Le cochon d’Inde est un animal sociable préférant vivre en petit groupe, communiquant avec ses congénères par de petits cris, couinements et sifflements plus ou moins aigus.

Bien qu’ils soient assez peureux, craignant souvent l’inconnu, les cochons d’Inde sont relativement faciles à apprivoiser. Il est ainsi primordial d’installer une routine quotidienne et de ne pas changer les habitudes de l’animal (ni de place les objets lui appartenant : gamelle, écuelle, jouets, etc.).

Un animal de compagnie docile et affectueux

En raison de sa taille et de son caractère peu agressif, le cochon d’Inde est souvent choisi pour tenir compagnie à un enfant par des parents qui estiment ne pas avoir assez de place pour adopter un chien ou un chat. Si c’est également votre cas, veillez toutefois à surveiller les interactions de votre enfant avec son compagnon, la peur étant très ancrée chez l’animal.

Que mange le cochon d’Inde ?

Le cochon d’Inde compte parmi les animaux herbivores, celui-ci mangeant essentiellement du foin, mais aussi des plantes et certains fruits et légumes. C’est notamment le cas des endives, carottes, concombres ou encore fenouil. Le petit animal n’en reste pas moins un rongeur qui apprécie se faire les dents sur quelques morceaux de bois adaptés à son espèce.

Le cobaye domestique ferait partie des rares rongeurs à ne pouvant stocker naturellement la vitamine C. Si vous avez adopté un cochon d’Inde dans votre foyer, il est donc essentiel de le complémenter.

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©Jiří Suchý/Unsplash

Le triste cas des cobayes de laboratoires

Selon la National Library of Medicine, les chercheurs utiliseraient les cochons d’Inde de façon minoritaire (1300 études par an) en comparaison aux rats (36 000 études/an) et aux souris (50 000 études/an). Cela dit, la souffrance et la maltraitance existent bel et bien, et n’est pas un cas isolé chez les cobayes utilisés pour la science. Sachez qu’il est d’ailleurs possible d’adopter un cobaye de laboratoire.

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©Jakson Martins/Unsplash

[expand title= »Références »]
COSTA, Philippe et COSTA, Aude. J’élève mon cochon d’inde. Animalia Editions, 2019.

KHETTAR, L. et CONTET-AUDONNEAU, N. Cochon d’Inde et dermatophytose. In : Annales de Dermatologie et de Vénéréologie. Elsevier Masson, 2012. p. 631-635. [/expand]

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Margaux B, experte mammifères

Rédigé par Margaux B, experte mammifères

Bretonne d'origine, alpine d'adoption, végétarienne, je suis particulièrement sensible à la nature et aux animaux (notamment les chevaux, les animaux marins et les oiseaux), partageant mon temps entre la montagne et l'océan. Des paysages de toute beauté qui forcent au respect, invitant à leur protection.