Les chats ne sont pas rĂ©putĂ©s pour ĂȘtre les animaux de compagnie les plus transparents qui soient… MystĂ©rieux et indĂ©pendants, les fĂ©lins aux sautes d’humeur parfois hilarantes ne cessent de fasciner.
Nonchalants, ingrats, Ă©goĂŻstes… Ou bien simplement indĂ©pendants, solitaires et discretsâ? La bataille des mots fait gentiment rage pour savoir si les chats sont des ĂȘtres qui prennent plaisir Ă nous faire tourner chĂšvre par leur indiffĂ©rence, ou si cela vient juste de leur caractĂšre. Tentons dâen savoir plusâsur le comportement des chats, ces fĂ©lins mystĂ©rieux.
Les chats, tous des asociaux ?
Bien sĂ»r, il y a Ă©videmment des diffĂ©rences selon le caractĂšre de chaque animal. Votre matou est peut-ĂȘtre une boule dâaffection doublĂ©e dâun pot de colle toujours en quĂȘte de caresses et de cĂąlins, lorsque dâautres daignent Ă peine nous jeter un regard lorsquâils reviennent dâune journĂ©e Ă gambader dehors…
Ce qui tend parfois les humains Ă les traiter dâingrats – quâon aime, mais ingrats quand mĂȘme – incapables de faire preuve dâempathie. Cela en fait-il pour autant des Ă©goĂŻstes asociaux qui ne savent pas accorder un minimum dâattention Ă celui ou celle qui remplit chaque jour sa gamelleâ?
On se doute bien que non. Nâoublions pas que leur comportement – comme celui des humains dâailleurs – est le rĂ©sultat de siĂšcles et de siĂšcles dâĂ©volution. Ne perdons pas non plus de vue que la sociabilitĂ© dĂ©pend elle aussi de la maniĂšre dont le chaton a Ă©tĂ© traitĂ© en venant au monde, principalement si son sevrage sâest bien passĂ© et nâa pas eu lieu trop tĂŽt.
LâindĂ©pendance dans les gĂšnes
Avant sa domestication par lâHomme il y a environ 10 000 ans, le chat Ă©tait par essence un animal sauvage et solitaire trĂšs indĂ©pendant, dont lâinstinct de chasseur permettait la survie. Les premiĂšres « domestications » ont commencĂ© car les humains se servaient des chats pour chasser les parasites qui mettaient les rĂ©coltes en pĂ©ril, au prix dâun peu de nourriture.
Autrement dit, la « fonction » des chats Ă©tait… De chasser et manger des petits rongeurs et reptiles, ce qui nâest pas si diffĂ©rent de leur Ă©tat sauvage. La seule chose qui change est la proximitĂ© avec les humains et leur environnement. Puis, les fĂ©lins au caractĂšre plus « social » nâont pas hĂ©sitĂ© Ă rester dans ces lieux pour profiter de la nourriture facile dâaccĂšs.
Câest lĂ que la scission gĂ©nĂ©tique entre les chats domestiques et les chats sauvages intervient. Les premiers se sont habituĂ©s Ă lâHomme, et les seconds ont gardĂ© un fort esprit solitaire et dâindĂ©pendance. Mais ces deux types de chat ont continuĂ© Ă se reproduire ensemble, ce qui explique la diversitĂ© de leurs caractĂšres aujourdâhuiâ!
Une communication différente
Contrairement Ă ce que leurs dĂ©tracteurs aiment Ă penser, les chats ne sont pas des ĂȘtres insensibles et inintelligents. En plus de ressentir beaucoup dâamour pour leurs propriĂ©taires, ils perçoivent ce quâil se passe autour dâeux, et sont mĂȘme en mesure de savoir si une conversation aborde un sujet positif ou fait ressortir des caractĂšres nĂ©gatifs. Ce qui leur permet de rĂ©agir en consĂ©quence.
Dans le premier cas, un chat va plus facilement adopter un comportement positif(recherche de caresses, cĂąlins, etc.). Mais dans la deuxiĂšme situation, cette dĂ©monstration affective baisse beaucoup. Câest par exemple vĂ©rifiable lorsque lâon est triste : le chat va remarquer notre Ă©tat, mais pas forcĂ©ment venir nous rĂ©conforter de lui-mĂȘme.
Câest la prĂ©sence et les ronronnements du chat qui nous apaisent. Le fait quâun chat ne vient pas systĂ©matiquement vers lâhumain dĂ©pend donc de son caractĂšre propre et de son profil gĂ©nĂ©tique. Mais, quâil soit plus ou moins sociable nâempĂȘche pas de lui accorder toute lâaffection quâil mĂ©riteâ!