in

Le lièvre, ce grand lapin sauvage rapide comme l’éclair

Soyez incollable sur le lièvre, ce grand lapin sauvage appartenant non pas à la famille des rongeurs mais à celle des léporidés !

lièvre sauvage lapin debout nature
©Vincent van Zalinge/Unsplash

Soyez incollable sur le lièvre, ce grand lapin sauvage rapide comme l’éclair, appartenant non pas à la famille des rongeurs, mais à celle des léporidés !

Le lièvre, de son nom scientifique lepus, est un mammifère herbivore appartenant à la famille des léporidés, proche du lapin sauvage. Il existerait une trentaine d’espèces de lièvres dans le monde, différant en taille, en robe et en poids. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le lièvre n’est pas un rongeur, mais bien un lagomorphe, comme son cousin le pika, cet animal en voie de disparition.

Morphologie

Le lièvre a un corps fin aux longues pattes musclées* lui permettant de bondir sur plus de 2 mètres et se déplacer à plus de 60 km/h lorsqu’il est pourchassé. Plus grand que le lapin, sa taille oscille entre 50 et 70 centimètres en moyenne pour un poids pouvant aller jusqu’à 5 kilos. Les oreilles du lièvre sont longues et pointues, n’excédant pas les 15 centimètres.

*Les pattes avant du lièvre sont plus courtes que ses pattes arrière, lui permettant de sauter efficacement pour prendre la fuite rapidement en cas de danger.

Robe

Le pelage du lièvre varie selon l’espèce à laquelle il appartient. En général, le lagomorphe a une robe brune ou grise, avec des marques plus claires sur les pattes et le ventre. Certaines espèces peuvent changer de couleur de fourrure selon la saison pour mieux se camoufler dans la nature.

lièvre gros lapin sauvage oreilles
©Juho Luomala/Unsplash

Le lièvre, l’un des mammifères terrestres les plus rapides

Contrairement à son cousin le lapin, le lièvre est un animal relativement solitaire. Territorial, le lagomorphe peut pourtant se déplacer de manière significative sur de grandes distances. Et de quelle façon ! Le lièvre est en effet l’un des mammifères terrestres les plus rapides, capable de courir jusqu’à 70 km/h sur de courtes distances.

L’animal est également réputé pour son incroyable capacité à bondir (3 mètres de haut pour 10 de long !), lui permettant de se déplacer rapidement sur des terrains accidentés.

lièvre bond sauter lac rivière lapin
©Vincent van Zalinge/Unsplash

Une vision à 360 degrés

Les yeux du lièvre se situent sur les côtés de sa tête, lui conférant une vision très aiguisée à 360 degrés et une meilleure perception des prédateurs.

Les différentes espèces de lièvres

Il existe à ce jour une trentaine d’espèces de lièvres connues. Parmi elles :

  • Lièvre d’Europe (Lepus europaeus)
  • Lièvre variable ou lièvre d’Amérique du Nord (Lepus americanus)
  • Lièvre d’Asie centrale (Lepus tolai)
  • Lièvre du Cap (Lepus capensis)
  • Lièvre de Patagonie (Lepus yagouaroundi)
  • Lièvre du désert (Lepus tibetanus)
  • Lièvre de l’Arctique (Lepus arcticus)
  • Lièvre du Japon (Lepus brachyurus)
  • Lièvre de Californie (Lepus californicus)
  • Lièvre de Tehuantepec (Lepus flavigularis)
  • Lièvre de Brooks (Lepus brooksii)
  • Lièvre de Snowshoe ou lièvre d’Amérique de l’Est (Lepus americanus)…
espèce lièvre américain animal sauvage
©Joe Myrick/Unsplash

Que mange le lièvre ?

Le lièvre est un animal herbivore qui se nourrit principalement de plantes. Son régime alimentaire varie en fonction des saisons et de la disponibilité des ressources. En été, le lagomorphe se nourrit de plantes herbacées telles que la luzerne, le trèfle, le plantain, le pissenlit, les feuilles et les tiges de vigne sauvage ainsi que des fruits comme les mûres et autres baies.

En automne, le lièvre se délecte de graines, notamment celles des céréales comme le blé, l’orge et le seigle, ainsi que de fruits secs comme les noisettes et les glands. Enfin, en hiver, lorsque les plantes sont moins abondantes, le lièvre se nourrit principalement d’écorce d’arbre, de bourgeons et de jeunes pousses.

Le lièvre a la capacité de bien digérer les fibres végétales grâce à son appareil digestif complexe lui permettant de survivre dans des environnements où la nourriture est rare.

lapins manger herbe sauvage
©Gary Bendig/Unsplash

Qui est le prédateur du lièvre ?

Le lièvre compte plusieurs prédateurs naturels, notamment les animaux carnivores tels que les renards, les coyotes, les loups, les chats sauvages, les loutres et les rapaces (aigles, buses, chouettes, hiboux et faucons). Les serpents et les gros lézards peuvent également chasser le lièvre.

Le renard, ce canidé rusé, est souvent considéré comme l’un des principaux prédateurs du lièvre, du fait de son agilité et sa rapidité.

L’importance du lièvre au sein de l’écosystème

Comme le lapin sauvage, le lièvre joue un rôle essentiel au sein de l’écosystème en tant que proie, mais également grâce à son régime alimentaire. En se nourrissant d’une grande variété de plantes herbacées, l’animal contribue en effet à réguler les populations végétales, aidant ainsi à maintenir l’équilibre des écosystèmes.

Son rôle de proie permet à ses prédateurs (renards, coyotes, loups et rapaces) de se nourrir, tout en contribuant là encore à équilibrer les niveaux trophiques naturels.

Enfin, à l’instar des autres animaux herbivores, le lièvre produit des excréments contenant des nutriments tout bénéfiques pour les autres organismes de l’écosystème, contribuant ainsi à la formation d’un sol fertile.

lièvres animal dresser debout danger
©Elisa Stone/Unsplash

Qu’en est-il de la chasse au lièvre ?

Le lièvre est considéré comme un gibier traditionnel dans de nombreux pays, chassé pour sa viande et sa fourrure. Dans certaines régions, cette chasse excessive a entraîné une diminution des populations de lièvres, sujet de préoccupation quant à leur survie.

Le statut de la chasse au lièvre varie selon les pays. Dans certaines contrées, la chasse est réglementée et autorisée à des périodes spécifiques de l’année, tandis que dans d’autres, elle est strictement interdite.

Par conséquent, des mesures de protection et de conservation ont été mises en place pour maintenir les populations de lièvres. Celles-ci comprennent des quotas de chasse, des restrictions sur les armes et les méthodes de chasse ainsi que des programmes de réintroduction de lièvres dans les zones où ils ont disparu.

lièvre sauvage lapin debout nature
©Vincent van Zalinge/Unsplash
4.4/5 - (5 votes)

Margaux B, experte mammifères

Rédigé par Margaux B, experte mammifères

Bretonne d'origine, alpine d'adoption, végétarienne, je suis particulièrement sensible à la nature et aux animaux (notamment les chevaux, les animaux marins et les oiseaux), partageant mon temps entre la montagne et l'océan. Des paysages de toute beauté qui forcent au respect, invitant à leur protection.