Pourquoi le zèbre est-il rayé ? À quoi servent les rayures du zèbre ? Le zèbre fait-il partie de la famille des équidés ? Autant de questions à élucider au sujet du petit cheval zébré !
Le zèbre, un herbivore rayé de la famille des équidés
Le zèbre est plus qu’un cheval rayé. Bien qu’appartenant à la famille des équidés, dont certains spécimens appartiennent à la même la lignée que celle des chevaux et des ânes, la phylogénie de l’animal de la savane reste encore peu maîtrisée. Penchons-nous sur le sujet.
Le zèbre mesure en moyenne 1 mètre 25 au garrot, et vit entre 25 et 30 ans à l’état sauvage. En fonction de son espèce, un zèbre peut contenir sur ses flancs entre 25 et 80 rayures. En 2016, la population des zèbres a été estimée à moins de 800 000 spécimens, toutes espèces confondues.
L’origine du zèbre
Le zèbre, appartenant au genre equus, est un équidé visible en Afrique australe et centrale. Se caractérisant par des rayures noires et blanches, l’animal de la savane évolue à la fois en plaine, en forêt et en montagne.
Le zèbre, tout comme le cheval, l’âne ou le poney, descendrait de l’hyracotherium, petit mammifère de la taille d’un chien, éteint il y a plus de 54 millions d’années. Cet équidé primitif aurait évolué rapidement du fait de l’abondance des graminées, voyant ses jambes s’allonger, gagnant en vitesse, échappant ainsi mieux aux prédateurs. Selon les paléontologues, le petit animal ressemblait alors beaucoup au zèbre de Grévy, visible en Afrique aujourd’hui.
Les différentes espèces de zèbres
Si plusieurs espèces et sous-espèces de zèbres ont disparu au fil des siècles (notamment le quagga), il existe aujourd’hui trois grandes espèces vivantes, comportant elles aussi plusieurs sous-espèces :
- Le zèbre de Grévy, ou zèbre impérial (Equus grevyi) : originaire du Kenya et de l’Éthiopie.
- Le zèbre de Burchell, ou zèbre des plaines (Equus quagga ou burchellii) : visible dans les savanes d’Afrique du sud et à l’extrémité sud du Sahara.
- Le zèbre des montagnes, ou « zèbre vrai » (Equus zebra) : visible sur les plateaux rocheux et montagneux d’Afrique du Sud et de Namibie.
Pourquoi le zèbre a-t-il des rayures et d’où viennent-elles ?
Les rayures du zèbre ont de tout temps fasciné, sujettes à de nombreux débats quant à leur rôle en milieu naturel. Quelle est donc l’origine des bandes noires et blanches du pelage de l’animal ?
Selon les scientifiques, la peau des premiers zèbres aurait été pigmentée de noir, leurs rayures se formant ensuite par inhibition de production de mélanine, les animaux évoluant majoritairement sous le soleil.
Blanc à rayures noires ou noir à rayures blanches ?
Le zèbre est-il blanc à rayures noires ou noir à rayures blanches ? Une interrogation qui a suscité de nombreuses légendes à travers le monde, à commencer par l’Afrique !
À l’état de foetus, le zèbre n’a pas de rayures, il serait ainsi tout de noir vêtu. Les zébrures apparaîtraient ensuite par bandes de quelques micromètres, évoluant selon la taille de l’animal, puis au fur et à mesure de sa croissance.
À quoi servent les rayures du zèbre ?
Malgré les avancées scientifiques sur le sujet, il est encore aujourd’hui difficile d’affirmer le rôle définitif des rayures du zèbre. Camouflage, thermorégulation ou marque distinctive, plusieurs hypothèses peuvent toutefois expliquer l’utilité potentielle de telles raies.
Un effet stroboscopique pour les prédateurs ?
L’écrivain anglais Kipling, accompagné de son compatriote le géographe et naturaliste Wallace, sont responsables de l’hypothèse selon laquelle les rayures du zèbre jouent le rôle de camouflage naturel. Cette hypothèse pour le moins crédible, est pourtant démentie en 2016 : malgré ses rayures, le zèbre reste très visible dans la savane.
Cela dit, les zébrures de l’animal pourraient bien jouer un effet stroboscopique pour ses prédateurs, particulièrement si le troupeau reste uni. Lorsque les animaux s’enfuient lors d’une attaque, leurs rayures se mêlent entre elles pour créer un effet stroboscopique, les contours des animaux devenant ainsi floues pour l’animal prédateur.
Une action thermorégulatrice pour résister au soleil et à la chaleur ?
D’autres hypothèses avancent que les zébrures de l’équidé africain pourraient aider à la thermorégulation de son corps, permettant aux animaux broutant des heures dans la savane de mieux supporter la chaleur et les rayons du soleil.
Un facteur social ?
Chaque zèbre est unique, à l’image de ses rayures. Une autre hypothèse affirmerait ainsi que les raies de l’animal sauvage favoriseraient la cohésion sociale en facilitant l’identification de chaque membre du troupeau.
Un répulsif naturel contre la mouche tsé-tsé ?
Des recherches scientifiques datant des années 70 montrent un lien entre la maladie du sommeil causée par la mouche tsé-tsé et les rayures du zèbre. Le parasite serait en effet troublé par la vue de ces formes géométriques, permettant au zèbre de ne pas pâtir de cette maladie qui pourrait lui être fatale pour sa survie.
Qui sont les prédateurs du zèbre ?
Le lion et la hyène sont les plus grands prédateurs du zèbre. Les lionnes s’attaquent principalement aux jeunes poulains, brisant leurs vertèbres ou les étouffant en bouchant leurs naseaux. C’est généralement l’étalon zèbre qui veille au grain : légèrement à l’écart du troupeau, celui-ci fait la vigie sur les hauteurs. Dès que le danger se fait sentir, ce zèbre plus ou moins jeune avertit le troupeau par un cri semblable à un hennissement rauque.
Face à une attaque de lionne ou de hyène, le zèbre adulte peut encore se servir de ses dents et de ses sabots, susceptibles d’asséner un coup mortel à ces prédateurs coriaces.
Statut actuel de l’espèce
Le zèbre des montagnes et le zèbre de Grévy sont des espèces de zèbres en danger d’extinction, notamment en raison de la destruction de leur habitat naturel et du braconnage (nombreuses sont les espèces de zèbres chassées pour leurs peaux).
Les zèbres des plaines sont quant à eux de plus en plus nombreux, malgré la disparition de leur principale sous-espèce, le quagga.
Pathologies courantes chez le zèbre
Les zèbres sauvages sont généralement bien adaptés à leur environnement et ont développé des mécanismes de défense contre certaines maladies. Cependant, en situation de captivité, dans des zoos par exemple, lieux où les zèbres peuvent être en contact étroit avec d’autres espèces ou soumis à un stress constant, le risque de maladies peut augmenter.
Notons que certaines maladies qui affectent les équidés, y compris les zèbres, peuvent être similaires à celles touchant les chevaux domestiques. Voici quelques pathologies courantes chez le zèbre :
- Parasites internes et externes : infestations par des vers intestinaux, des tiques ou des mouches.
- Maladies respiratoires : grippe équine (toux, fièvre et écoulements nasaux).
- Problèmes dentaires : malocclusions ou usure anormale des dents.
- Troubles articulaires : arthrite et autres problèmes touchant les articulations des zèbres les plus âgés.
- Virus : maladies virales comme la fièvre de la Vallée du Rift, transmises par des vecteurs tels que les moustiques.
- Maladies métaboliques : les zèbres peuvent être sujets à des problèmes métaboliques tels que le syndrome métabolique équin, qui peut être associé à l’obésité et à d’autres troubles.