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La mésange, ce petit oiseau curieux aux couleurs chatoyantes

Soyez incollable sur la mésange, ce petit passereau au ramage chatoyant, fréquentant aisément les mangeoires installées dans les jardins concernés !

mésange charbonnière espèce oiseau arbre
©Igor Klyakhin /iStock

Soyez incollable sur la mésange, ce petit oiseau coloré au ramage chatoyant, fréquentant les mangeoires des jardins dès l’arrivée de l’hiver !

La mésange est un oiseau de type passereau appartenant à la famille historique des paridae. Il existe de nombreuses espèces de mésanges dont les plus connues sont certainement la mésange bleue, noire ou encore la mésange charbonnière. Actifs et trapus, ces petits oiseaux colorés font partie, à l’instar du rouge-gorge ou du moineau, des oiseaux les plus sociables fréquentant aisément les mangeoires. Soyez incollable sur la mésange, ce bel oiseau aux couleurs chatoyantes !

La mésange, un oiseau aux appellations diverses

Le terme français mésange est issu de l’allemand ancien meisa signifiant menu. Dans les pays anglophones, on la surnomme tit, « petit », en référence à la taille et au poids plume de l’oiseau. Les italiens quant à eux l’appellent cincia, en référence au cri du passereau.

mésange oiseau bleu jaune branche
©Noureddine Belfethi/Pexels

Les différentes espèces de mésanges

Charbonnière, à longue queue, à tête noire ou à col blanc, nombreuses sont les espèces de mésanges. En voici quelques-unes décryptées (parmi tant d’autres !) :

1/ La mésange bleue

La mésange bleue (cyanistes caeruleus) est un passereau plutôt commun de nos jardins, s’identifiant aisément. Petite taille, pattes et bec fins, plumage bleu cobalt et poitrail jaune poussin, pas de doute, la mésange bleue compte parmi les oiseaux familiers qu’on ne se lasse pas d’observer !

L’oiseau niche dans les arbres entourés de verdure, où le petit animal trouve sa nourriture au printemps, en été et à l’automne. En hiver, la mésange bleue visite volontiers les jardins équipés de mangeoires, à l’affût de quelques graines de tournesol.

Comme sa consoeur la mésange charbonnière, la mésange bleue est originaire d’Europe. Insectivore en période de reproduction, le petit passereau est granivore le reste de l’année, se délectant de graines d’arbres, de baies, de bourgeons et de sève.

Comportement dans la nature

Les mésanges bleues sont des oiseaux généralement sociables. Sédentaire, le mâle de l’espèce n’en est pas moins actif. S’il reste très dynamique, ce type de passereau n’est pas considéré comme un oiseau migrateur par essence.

La mésange bleue a la particularité de s’adonner régulièrement aux bains de fourmis, cette pratique étonnante consistant à éliminer naturellement les parasites de son plumage.

Une chasseuse très habile

La mésange bleue a de la ressource ! L’oiseau est capable de faire preuve d’une grande ingéniosité quand il s’agit de s’alimenter. Le passereau a notamment une astuce redoutable consistant à percer la tige des roseaux de son bec acéré pour gober les insectes y ayant élu domicile.

La mésange bleue est aussi une chasseuse hors pair, qui traque ses proies de manière spectaculaire. Ses acrobaties à travers la végétation ne manquent pas d’impressionner les fins observateurs de la faune sauvage. Tête en bas, sauts de puce, mouvements de balancier ou suspensions dans le vide… la mésange bleue a tout d’une acrobate !

Chant et cri de la mésange bleue

Lorsqu’elle chante, la mésange bleue a la particularité de « tinter », de « zinzinuler » ou encore de « zinzibuler ». Son chant est musical et mélodieux, présentant des notes à la fois aériennes et métalliques.

Pendant la période de reproduction, l’oiseau mâle émet un son beaucoup plus aigu. En cas de danger, la mésange bleue pousse de petits cris stridents presque tremblotants pour avertir ses congénères.

espèce oiseau mésange branche arbre plumes bleues jaunes
©Kiril Gruev/Pexels

2/ La mésange charbonnière

La mésange charbonnière (parus major) est certainement la plus connue des mésanges européennes. Celle-ci est aussi la plus grande de son espèce, justifiant d’une taille comprise entre 12 et 15 centimètres pour un poids pouvant aller jusqu’à 22 grammes. Facilement identifiable, la mésange charbonnière présente une calotte et une cravate de couleur noire ainsi qu’un plumage jaune vif.

La mésange charbonnière peuple les forêts, jardins et parcs d’Europe, mais s’observe aussi dans certaines régions d’Afrique et d’Asie. Comme la mésange bleue, la mésange charbonnière est généralement sédentaire, fidèle à son nichoir.

Chant

Comme les autres espèces de mésanges, la mésange charbonnière zinzinule. L’oiseau possède un répertoire musical très éclectique, plus varié encore que celui des autres mésanges. Ainsi, le passereau base son chant sur deux à quatre notes aiguës et rythmées, à la mélodie répétée.

mésange charbonnière espèce oiseau arbre
©Igor Klyakhin /iStock

3/ La mésange à tête noire

La mésange à tête noire (poecile atricapillus) est l’espèce de mésange la plus courante en Amérique du Nord (États-Unis, Alaska et Canada). Le petit oiseau long d’une douzaine de centimètres se caractérise par ses joues et son ventre blancs, sa calotte noire et des zones bleutées près de ses ailes.

Sociable, curieuse et peu farouche, ce type de mésange est capable de voler très près de l’homme pour s’emparer de quelques graines de tournesol ! Au naturel, celle-ci se délecte de baies, d’insectes (surtout pendant la reproduction), de bourgeons et même de petits mollusques terrestres comme les escargots.

La mésange à tête noire est sédentaire, et non moins difficile : l’oiseau se plaît dans de nombreux habitats, qu’il s’agisse de forêts de feuillus, de parcs ou de jardins.

mésange à tête noire branche arbre neige oiseau
©Erik Karits/Pexels

4/ La mésange huppée

Comme son nom l’indique, la mésange huppée (lophophanes cristatus) possède une huppe noire sur le sommet du crâne, bordé d’un bandeau sombre en forme de croissant. D’une taille d’environ 11 centimètres pour un poids d’une dizaine de grammes, la mésange huppée rejoint les espèces de mésanges les plus petites.

Si la mésange huppée est cavernicole (qui niche dans une cavité), l’oiseau peut aussi élire domicile dans le nid abandonné de certains corvidés ou rapaces, voire dans l’habitat désaffecté d’un écureuil.

Au printemps, à la saison des « amours », l’oiseau mâle a la particularité de redresser sa houppette et de chanter en inclinant la tête.

La mésange huppée s’observe dans toute l’Europe (hormis l’Irlande et l’Italie).

mésange huppée oiseau branche espèce race
©UrosPoteko /iStock

5/ La mésange nonnette

La mésange nonnette (poecile palustris) est un petit oiseau d’une taille identique à la mésange bleue, comprise entre 11 et 13 centimètres. Le passereau vole dans les cieux d’Europe, mais aussi de Mongolie, de Chine et de Corée. Le corps du passereau est gris brun, avec une calotte noire, des joues et un ventre beiges et une tache sombre sous le bec.

Avec une morphologie proche de la mésange boréale, la nonnette se distingue par sa tête plus fine, sa bavette plus petite, ses joues crème et sa calotte noire qui semble briller au soleil.

Comme la plupart des mésanges communes, la mésange nonnette est curieuse et peu farouche. Ainsi, vous pourrez facilement l’apercevoir dans votre jardin en hiver si vous avez pensé à y installer une mangeoire.

Chant

La voix de la mésange nonnette consiste en un chant mélodieux aux notes roulées. Lorsqu’il se sent en danger, l’oiseau peut aussi émettre un cri bref aigu et répété. Comme la plupart des espèces de mésanges, la nonnette zinzinule.

nonnette des marais passereau branche
©Yuriy Balagula /iStock

Selon l’aire de répartition, de nombreuses autres variétés de mésanges existent : mésange cendrée, boréale, noire, buissonnière, à bavette, à col blanc, à plumet ou à épaulettes, etc.

Rôle de la mésange dans la nature

En plus de participer à la pollinisation en dispersant les graines des plantes, les mésanges peuvent être utilisées par les jardiniers sensibles à l’environnement en tant qu’insecticides naturels. Certains arboriculteurs concernés peuvent ainsi installer des nichoirs à mésanges dans leurs vergers pour limiter l’utilisation de pesticides et lutter naturellement contre les ravageurs (vers, pucerons, chenilles et autres insectes nuisibles).

Qui est le prédateur de la mésange ?

Comme c’est le cas pour la plupart des oiseaux, le chat représente un grand prédateur pour la mésange. Les oiseaux de proie comme les rapaces (éperviers, chouettes ou hiboux), ainsi que les corvidés peuvent également s’attaquer aux mésanges, et en particulier aux oisillons.

Les mustélidés comme la belette, ainsi que les serpents, quelques gros rongeurs (certaines espèces d’écureuils) et certains parasites (tiques & co) représentent autant de prédateurs terrestres pour la mésange.

Une fois encore, l’homme peut représenter une menace sur le long terme pour les mésanges, qui se voient privées de leur habitat naturel par l’urbanisation.

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©Pixabay/Pexels

Que donner à manger aux mésanges en hiver ?

Les oiseaux, quels qu’ils soient, apprécient toujours les compléments alimentaires en hiver, période où il s’avère plus difficile pour les passereaux de trouver une nourriture suffisamment riche pour survivre.

Voici la liste des aliments recommandés par la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux) pour nourrir les oiseaux en hiver :

  • Boules de graisses non conditionnées dans un filet (suif ou mélange d’oléagineux : noix, amandes, etc.)
  • Margarine et autres graisses végétales
  • Graines de tournesol
  • Blé concassé
  • Millet
  • Avoine
  • Chanvre
  • Cacahuètes non salées et non grillées
  • Morceaux de certains fruits comme les pommes ou les poires.
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©Fingerszz/iStock

Répartition de la mésange en Europe et dans le monde

La mésange ne visite pas uniquement les mangeoires de nos jardins français ! Il existe de nombreuses espèces de mésanges réparties à travers le monde, chacune ayant sa propre aire de répartition. Si la mésange charbonnière, la mésange bleue ou huppée comptent parmi les espèces les plus répandues en Europe, d’autres variétés de mésanges peuvent se rencontrer en Asie, en Afrique ou encore en Amérique du Nord.

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Margaux B, experte mammifères

Rédigé par Margaux B, experte mammifères

Bretonne d'origine, alpine d'adoption, végétarienne, je suis particulièrement sensible à la nature et aux animaux (notamment les chevaux, les animaux marins et les oiseaux), partageant mon temps entre la montagne et l'océan. Des paysages de toute beauté qui forcent au respect, invitant à leur protection.