Connaissez-vous l’iguane vert, ce gros lézard herbivore capable de changer de couleur de peau en quelques minutes ? Soyez incollable sur ce saurien aux mille facettes !
L’iguane vert, ou iguane commun (iguana iguana), est un reptile appartenant à l’espèce des sauriens et à la famille des iguanidae. Ce grand lézard herbivore est originaire d’Amérique centrale, du Sud et parfois du Nord. C’est aussi la variété d’iguane la plus répandue. Devenez incollable sur ce saurien d’exception capable de changer de couleur de peau comme de chemise !
Localisation
L’iguane vert s’observe en Amérique du Sud et centrale, son aire de répartition s’étendant du Brésil au Mexique en passant par les Caraïbes ou encore les États-Unis (Floride, Hawaï & Texas).
Morphologie
L’iguane vert possède une rangée d’épines dorsales pouvant atteindre près de 10 centimètres chez les mâles les plus âgés, s’étendant du dos à la queue. Ces épines, une grande écaille en somme, permettent à l’animal de se protéger de ses prédateurs naturels. La couleur de cette écaille varie selon les individus.
Les pattes de l’iguane vert possèdent cinq doigts terminés par de longues griffes acérées, qui lui permettent de s’agripper efficacement à l’écorce des arbres, faisant de lui un excellent grimpeur. Grâce à ses pattes robustes aux griffes aiguisées, l’iguane vert peut en effet tomber de plus de 10 mètres de haut sans se blesser, ralentissant sa chute en se rattrapant aux branchages.
Les dents de l’iguane commun sont à la fois plates et pointues, équipées de quelques tubercules. Au cours de son évolution, l’iguane vert a acquis un fanon « gulaire », une membrane de peau située sous la gorge pouvant se déployer à volonté. Ce fanon sert majoritairement à la thermorégulation du reptile, en plus de jouer un rôle dans la parade sexuelle en période de reproduction.
Une queue qui repousse à l’envi
L’iguane vert compte parmi les plus grands lézards : à l’âge adulte, ce type d’iguane peut mesurer jusqu’à deux mètres pour cinq kilos, des mensurations qui font de lui le plus grand des iguanes. La queue du saurien n’y est pas pour rien : celle-ci représente une grande proportion dans la longueur totale de l’animal (pas moins de deux tiers) !
Elle lui permet aussi de se protéger des ennemis, utilisée comme un véritable fouet. Cette arme naturelle peut aussi se désolidariser de son corps, permettant ainsi à l’iguane de s’en séparer pour mieux s’échapper, la queue de l’animal étant capable de repousser.
Couleurs
En fonction de sa région d’origine, l’iguane commun peut non seulement être vert, mais aussi se parer de rose, de bleu, de gris ou d’orange. Ainsi, au Pérou, les iguanes communs peuvent présenter des teintes bleues parsemées de taches noires. Dans certaines îles exotiques, les iguanes verts peuvent avoir une peau de couleur noire, rouge, rose ou lavande.
L’iguane vert n’a ainsi pas de robe uniforme : celui-ci possède quelques anneaux noirs sur la queue et la crête dorsale, ainsi que des bandes horizontales plus sombres sous le ventre.
Une peau aux couleurs changeantes
Comme c’est le cas pour la grande majorité des reptiles, la température corporelle de l’iguane dépend de l’environnement dans lequel il se trouve. Pour conserver une température idéale (entre 29 et 39 degrés), l’animal utilise son troisième oeil, pouvant changer la couleur de sa peau en fonction des conditions climatologiques. Ainsi, s’il fait trop froid, l’iguane s’assombrit pour mieux capter la chaleur des rayons du soleil. À l’inverse, le reptile s’éclaircissent lorsqu’il fait trop chaud, en plus d’ajuster son rythme cardiaque.
Lors d’un combat entre iguanes mâles, les sauriens peuvent également changer de couleur de peau. La tête du mâle dominant se métamorphose alors, virant du vert au blanc, tandis que le mâle dominé devient vert sombre.
Un reptile à la vision diurne parfaite
L’iguane commun est doté d’une très bonne vision diurne lui permettant de distinguer des formes et des mouvements de loin. Ses cellules oculaires particulières lui permettent aussi de percevoir parfaitement les couleurs et les ultraviolets. En revanche, la vision nocturne de l’animal est moins acérée, sa qualité s’altérant dès une baisse de luminosité.
Une langue multi-sensorielle
L’iguane vert est doté d’un organe sensoriel lui permettant d’analyser son environnement plus précisément qu’avec son seul odorat. Pour alimenter cet organe spécifique, le reptile déploie, à plusieurs reprises, sa langue aux milliers de papilles, comme le font les serpents.
Que mange l’iguane vert ?
L’iguane vert est un animal herbivore, même si certains jeunes spécimens peuvent avoir un penchant pour la chair (d’insectes et d’araignées, notamment). C’est avec l’âge que les iguanes verts deviennent herbivores au sens strict, se délectant de plantes vertes, de fruits et de fleurs. En dépit de leur régime végétarien, les iguanes peuvent avaler malencontreusement quelques sauterelles et escargots se dissimulant à l’intérieur des végétaux.
Les iguanes verts raffolent des feuillages des arbres environnants. Pour partir en quête de nourriture, les sauriens n’ont pas besoin de se déplacer sur plusieurs kilomètres, adaptant leur consommation journalière aux ressources existantes. Le chemin que parcourent les iguanes est essentiellement effectué dans un but territorial, afin de chasser les autres mâles de leurs parcelles privées !
Qui sont les prédateurs de l’iguane vert ?
L’iguane vert possède quelques prédateurs, divergeant en fonction de son âge. Le jeune iguane représente ainsi un mets de choix pour le basilic, cet autre saurien aussi appelé lézard Jésus-Christ, d’autant plus après la ponte et l’éclosion des oeufs.
Plusieurs espèces de serpents peuvent aussi s’attaquer aux petits iguanes verts, sans pour autant représenter un réel risque pour leurs parents. Enfin, les rapaces, et notamment les buses, peuvent également convoiter les oeufs et les jeunes iguanes verts.
La chasse à l’iguane vert fait rage
L’humain (et le chien) compte/nt aussi parmi les prédateurs de l’iguane commun. En Amérique du Sud, le reptile est chassé pour ses oeufs et sa chair, ou encore capturé pour devenir un animal domestique exotique. Cette captivité s’explique notamment par son tempérament calme et ses couleurs magistrales, apprécié par les amateurs de reptiles et les terrariophiles… Pourtant, l’iguane n’a rien à faire dans une maison, et encore moins dans une cage !
Statut actuel de l’espèce
Du fait du trafic de l’espèce en tant que nouvel animal de compagnie ou comme viande, l’iguane vert pâtit d’une réduction de population. Pour l’heure, cette baisse ne conduirait visiblement pas à une menace d’extinction, mais les observations sur le long terme pourraient mener à d’autres conclusions…
En revanche, la quantité de certaines populations endémiques commencent à inquiéter : dans certaines régions mexicaines, seul 5% des iguanes verts seraient encore présents sur le territoire, du fait de la chasse intensive, de la déforestation et de la destruction de l’habitat naturel du reptile.
[expand title= »Références »]
VIENET, V. Consultation of the green iguana (Iguana iguana). Point Veterinaire (France), 1997.
JANTORE, Ambre. Mise au point d’un atlas en ligne d’images tomodensitométriques normales de l’iguane vert (iguana iguana) et sa mise en ligne. 2015. Thèse de doctorat. [/expand]