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Le colibri, cet oiseau-mouche unique, symbole de la lutte écologique

Soyez incollable sur le colibri, ce petit oiseau au long bec acéré emblème de la lutte environnementale !

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©Webguzs/iStock

Si le colibri est souvent associé à la lutte environnementale, c’est grâce à sa témérité légendaire. Et pour cause, l’oiseau d’Amérique au long bec acéré incarne parfaitement le poids des actions à petite échelle. Soyez incollable sur le colibri, cet oiseau-mouche unique en son genre !

Le colibri désigne, dans le langage courant, l’ensemble des oiseaux-mouches appartenant à la famille des trochilidés. Cette espèce d’oiseau serait d’ailleurs la plus petite au monde et aussi la plus active, du fait de son vol stationnaire incroyable, indispensable à sa survie. Découvrez tout sur le colibri, ce petit oiseau pollinisateur unique en son genre !

Le colibri, un oiseau pollinisateur aux capacités uniques

Aussi appelé oiseau mouche en raison de sa petite taille et de ses battements d’ailes caractéristiques, le colibri est originaire du continent américain, visible aussi bien en Amérique du Nord qu’en Amérique latine. Son aire de répartition s’étend des plaines aux régions arides, en passant par les forêts et les montagnes.

Que mange le colibri ?

Bien qu’il se délecte de quelques occasionnels insectes, le nectar des fleurs de couleur représente la nourriture de prédilection du colibri. Pour récolter le liquide tant convoité, l’oiseau plante son bec dans la plante, et aspire le suc avec sa langue caractéristique. Autant de particularités qui font du colibri un oiseau pollinisateur, représentant parfois même la seule espèce animale capable de polliniser certaines variétés de fleurs.

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©Dulcey Lima/Unsplash

Morphologie

La morphologie et les caractéristiques physiques du colibri varient en fonction de son espèce. Ainsi, le colibri-abeille, qui ne s’observe qu’à Cuba, pèse 1,8 gramme pour environ 5 centimètres, quand le colibri géant mesure plus de 20 centimètres pour une quinzaine de grammes. Le colibri porte-épée quant à lui, possède un bec plus long que son corps, proportions qui expliquent facilement son appellation.

Couleurs

La plupart des colibris ont des plumes aux couleurs chatoyantes, du bleu au vert en passant par le violet, l’orange ou le jaune. Là encore la couleur du plumage du colibri varie en fonction de son espèce. Ainsi, le colibri flavescent possède des plumes vertes, bronze et rousses, une tête scintillante et un ventre beige à roux. Le colibri huppé est de couleur verte, violette à grise, avec une crête plus sombre. Quant au colibri flamboyant, son plumage mêle le rouge, le jaune, le noir et le vert. Les colibris, des oiseaux hauts en couleur !

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©Candi Foltz/Unsplash

Les différentes espèces de colibris

Il existerait seulement 4 grandes espèces du genre colibri à proprement parler dont plusieurs centaines de sous-espèces différentes. Parmi elles : le colibri d’Anaïs, le colibri de Delphine, le colibri à ventre blanc et le colibri thalassin. Quelques sous-espèces de colibris :

  • Le colibri à bec noir (trochilus scitulus)
  • Le colibri à coiffe blanche (microchera albocoronata)
  • Le colibri à calotte violette (goldmania violiceps)
  • Le colibri à épaulettes (eupherusa eximia)
  • Le colibri à gorge améthyste (lampornis amethystinus)
  • L’oreotrochilus melanogaster ou colibri à plastron noir
  • Le colibri à menton bleu (chlorestes notata)
  • Le colibri à oreilles blanches (basilinna leucotis)
  • Le colibri à petit bec (ramphomicron microrhynchum)
  • Le colibri à queue courte (myrmia micrura)
  • Le colibri à queue large (selasphorus platycercus)
  • Le colibri à tête bleue, noire, rose ou cuivrée
  • Le colibri à ventre blanc, noir ou brun
  • Le colibri ardent (selasphorus ardens)
  • Le colibri aux huppes d’or (heliactin bilophus)
  • L’oxypogon guerinii ou colibri casqué
  • L’heliomaster longirostris ou colibri Corinne
  • L’aglaeactis aliciae ou colibri d’Alice
  • Le colibri nain (mellisuga minima)
  • Le colibri rubis (archilochus colubris)
  • Le colibris flavescent (boissonneaua flavescens)
  • Le colibri d’Anna (calypte anna)
  • Le colibri porte-épée (ensifera ensifera), etc.
colibri gris petit oiseau branche posé perchoir
©Skyler Ewing/Pexels

La prouesse du vol stationnaire des colibris

Le vol stationnaire est l’une des activités les plus énergivores au monde. Pour tenir dans cette posture acrobatique, un être humain devrait ingérer 80 kilocalories par minute. Grâce à ses ailes hélicoïdales, le colibri peut voler sur place le temps de boire le précieux nectar des fleurs qu’il convoite, telle une abeille de grande taille.

Ce vol stationnaire est une véritable prouesse, exploit permis grâce aux ailes ultra rapides de l’oiseau exotique (50 à 150 battements d’ailes par seconde). Chaque jour, le colibri consommerait ainsi deux fois son poids en nectar.

Le colibri, le seul oiseau capable de voler à reculons

En plus de ses piqués spectaculaires, le colibri peut battre des ailes de bas en haut, contrairement aux autres espèces d’oiseaux, cette technique de vol lui permettant alors de reculer. Ce serait grâce à son cerveau très développé (représentant 4,2% de son poids) que le petit oiseau aurait développé cette incroyable capacité.

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©Chelsea Sampson/iStock

Le colibri, un oiseau unique qui se nourrit du nectar des fleurs

Pour compenser l’incroyable énergie qu’il fournit, le colibri doit se nourrir très fréquemment, via le nectar des fleurs qu’il trouve sur son chemin. L’oiseau est ainsi capable de visiter plus de 1000 fleurs par jour !

Une langue extensible

La langue extensible du colibri permet à l’oiseau d’atteindre le nectar niché au fin fond des fleurs en quelques secondes. Scindé en deux branches (formant un W), l’organe de l’oiseau est muni de poils permettant de retenir le suc de la fleur en quelques coups de langue (environ 13 par seconde).

Une vision spécifique

La rétine de la plupart des oiseaux présente quatre types de cônes de couleur, soit un de plus que chez l’humain. Le colibri, lui, est capable de percevoir une grande variété de couleurs dans la nature (fleurs, environnement, plumages de ses congénères, etc.) ainsi que la lumière ultraviolette. C’est aussi en ce sens que cette particularité rapproche le colibri des insectes pollinisateurs.

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©Webguzs/iStock

Qui est le prédateur du colibri ?

Grâce à sa petite taille, son vol vif et son caractère agressif (difficile en effet de rivaliser face à ce long bec aiguisé !), le colibri arrive à échapper à la plupart de ses prédateurs naturels. Quelques espèces de colibris se font néanmoins chasser par les faucons et certains serpents.

À échelle locale, les activités humaines peuvent mettre en danger le colibri, qui pâtit de la destruction de son habitat naturel, entraînant alors une raréfaction de sa nourriture.

Statut actuel de l’espèce

Hormis le colibri roux, considéré par l’UICN comme espèce quasi menacée, les colibris ne seraient pas, du moins à l’heure actuelle, des oiseaux en danger d’extinction.

Menaces potentielles

Bien que l’oiseau ne soit pour l’heure pas considéré comme en danger, le colibri pourrait à l’avenir être confronté à plusieurs menaces. Parmi elles :

  • Perte d’habitat : déforestation, urbanisation et autres changements environnementaux réduisant les zones d’alimentation et de reproduction.
  • Changements climatiques affectant la disponibilité alimentaire de la nourriture du colibri.
  • Pollution : pesticides, pollution de l’air, de l’eau et des zones d’alimentation.
  • Prédation : prédateurs naturels comme les oiseaux de proie, les araignées et les serpents.
  • Collisions : vitres et fenêtres, lignes électriques ou véhicules.
  • Commerce illégal : dans certaines régions, les colibris se font capturer pour être vendus en tant qu’animaux de compagnie exotiques.
  • Dépendance aux mangeoires.

Le colibri, symbole de la lutte écologique

Au vu des enjeux écologiques actuels, il devient urgent d’agir pour préserver la planète et ses habitants. La métaphore du colibri est souvent utilisée pour l’illustrer : face à la forêt en feu, les animaux de la jungle baissent les bras. Seul le colibri part chercher de l’eau dans la rivière à l’aide de son long bec. Les efforts de l’oiseau téméraire semblent dérisoires au groupe inactif ; pourtant, le colibri leur répond sagement : « je fais ma part ».

Une philosophie popularisée par le militant français Pierre Rabhi, fondateur du mouvement Colibris.

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Margaux B, experte mammifères

Rédigé par Margaux B, experte mammifères

Bretonne d'origine, alpine d'adoption, végétarienne, je suis particulièrement sensible à la nature et aux animaux (notamment les chevaux, les animaux marins et les oiseaux), partageant mon temps entre la montagne et l'océan. Des paysages de toute beauté qui forcent au respect, invitant à leur protection.