Soyez incollable sur l’axolotl, cet amphibien mexicain à l’apparence atypique et aux capacités hors du commun !
L’axolotl possède une apparence tout à fait singulière. Avec un corps mi-anguille, mi-batracien, cet animal est unique en son genre. Ne vivant qu’à un seul endroit de la planète, cette salamandre aquatique intrigue par son aspect, mais pas seulement. Ses capacités de régénération sont incroyablement efficaces, attisant la curiosité des scientifiques. Découvrez les étonnantes particularités de l’axolotl, son physique atypique et ses facultés de guérison sensationnelles !
L’axolotl, un amphibien originaire du Mexique
L’axolotl (Ambystoma mexicanum) est endémique du Mexique, et plus particulièrement de Xochimilco, l’un des seize territoires du pays. On n’en trouve absolument nulle part ailleurs sur la planète. L’animal vit dans les lacs de cette région situés à 2 000 mètres d’altitude et dans les eaux occupant les cratères volcaniques – appelés localement les « axalapascos » -.
Caractéristiques physiques
Les spécimens axolotls adultes mesurent de 15 à 33 centimètres et pèsent une centaine de grammes. Par ailleurs, ils possèdent quatre pattes, des branchies externes de chaque côté de la tête ressemblant à des antennes pourvues de poils, et une queue semblable à celle des anguilles.
La couleur de l’axolotl est variée, en particulier chez les spécimens évoluant en captivité. L’animal peut arborer une teinte grise, brune, albinos d’or, albinos blanc, leucistique (blanc avec yeux noirs), et même noire. Parfois, lorsque deux embryons se conjuguent, la créature qui en est issue peut se parer d’un mélange de deux couleurs différentes. Aussi appelle-t-on cette dernière axolotl chimère.
Que mange l’axolotl ?
L’axolotl est un animal carnivore. Pour combler son appétit, il se nourrit de poissons, de têtards, d’insectes, de larves, de crevettes et de petits crustacés dénichés au fond des eaux qui composent son habitat.
Les caractéristiques étonnantes de l’axolotl
La régénération cellulaire
L’une des particularités les plus formidables de l’axolotl est sa capacité à régénérer n’importe quelle partie lésée de son corps. En effet, il est capable de recréer ses organes, ses membres, ses nerfs, ses os, ses muscles et sa peau. Plus impressionnant encore, cette faculté lui permet aussi de reconstituer un œil et des zones secondaires de son cerveau. Ceci est possible grâce aux nombreuses cellules de l’axolotl se multipliant très rapidement, bien plus vite que celles d’un humain. Ainsi, il faut environ trois mois à un spécimen adulte pour régénérer un membre, contre un mois pour un jeune axolotl.
Par ailleurs, la science tente d’adapter ces capacités régénératrices à l’espèce humaine. Toutefois, l’aboutissement de ces travaux n’est pas encore pour demain. En effet, le génome de l’axolotl étant bien plus complexe que le nôtre, cette aptitude n’est pas prête de s’intégrer à notre physiologie.
La néoténie ou la jeunesse « éternelle »
Autre aptitude qui nous laisse également rêveurs : rester jeune toute sa vie. L’axolotl est un animal néoténique, conservant ainsi ses caractéristiques juvéniles (sa forme larvaire) aussi longtemps qu’il le faut pour s’adapter aux conditions environnementales, tout en acquérant ses facultés de reproduction.
D’ailleurs, en milieu naturel, l’axolotl demeure quasiment exclusivement sous cette forme, la raison principale étant le climat d’altitude mexicain. Séjourner sous l’eau durant toute leur existence permet donc aux axolotls de se protéger du froid. Mais en captivité, lorsque les températures sont plus clémentes, les branchies disparaissent et l’animal devient une créature terrestre.
Mais l’axolotl n’est pas le seul à pouvoir s’épargner les transformations du passage à l’âge adulte. D’autres amphibiens, ainsi que certains insectes sont eux aussi capables de cette prouesse morphologique.
Qui est le prédateur de l’axolotl ?
L’axolotl a relativement peu de prédateurs naturels en raison de sa position élevée dans la chaîne alimentaire. En tant qu’animal adulte, l’axolotl est en effet un animal « supérieur » dans son habitat naturel.
Cependant, il existe quelques espèces qui pourraient représenter une menace pour les axolotls les plus jeunes. Parmi eux, les oiseaux aquatiques, les poissons prédateurs, certaines espèces de reptiles et de mammifères aquatiques.
Les larves et les jeunes axolotls sont en effet plus vulnérables aux prédateurs que les adultes en raison de leur taille et de leur stade de développement. Les poissons carnivores, les grenouilles, certains insectes vivant sur l’eau voire même d’autres axolotls peuvent parfois s’attaquer aux jeunes individus.
Statut actuel de l’espèce
Malheureusement, l’axolotl est en train de disparaître. Classé en danger critique d’extinction par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), sa population a drastiquement chuté au début des années 2000 en l’espace d’une décennie. Constatez vous-même : le recensement des axolotls datant de 1998 s’élevait à 6000 spécimens par kilomètre carré, alors qu’en 2008, seulement 100 individus par même unité de surface subsistaient dans les lacs d’altitude de ce pays américain…
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